1. |
Saint-Germain-des-Prés
04:21
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J'habite à Saint-Germain-des-Prés
Et chaque soir j'ai rendez-vous avec Verlaine
Ce vieux Pierrot n'a pas changé
Et pour courir le guilledou près de la Seine
Souvent on est flanqué d’Apollinaire
Qui s'en vient musarder chez nos misères
C'est bête, on voulait s'amuser
Mais c'est raté
On était trop fauchés
Regardez-les tous ces voyous
Tous ces poètes de deux sous
Et leur teint blême
Regardez-les tous ces fauchés
Qui font semblant de ne jamais finir la semaine
Ils sont riches à crever
D'ailleurs ils crèvent
Tous ces rimeurs fauchés
Font bien des rêves
Quand même ils parlent le latin
Et n'ont plus faim
À Saint-Germain-des-Prés
Si vous passez rue de l'Abbaye
Rue Saint-Benoît, rue Visconti
Près de la Seine
Regardez le monsieur qui sourit
C'est Jean Racine ou Valéry
Peut-être Verlaine
Alors vous comprendrez
Gens de passage
Pourquoi ces grands fauchés
Font du tapage, c’est bête
Il fallait y penser
Saluons-les, à Saint-Germain-des-Prés
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2. |
Avec le temps
03:53
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Avec le temps, avec le temps va tout s'en va
On oublie le visage et l'on oublie la voix
Le coeur quand ça bat plus c'est pas la peine d'aller
Chercher plus loin faut laisser faire et c'est très bien
Avec le temps, avec le temps va tout s'en va
L'autre qu'on adorait qu'on cherchait sous la pluie
L'autre qu'on devinait au détour d'un regard
Entre les mots entre les lignes et sous le fard
D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
Avec le temps tout s'évanouit
Avec le temps, avec le temps va tout s'en va
Même les plus chouettes souvenirs ça t'as une de ces gueules
A la Galerie je farfouille dans les rayons de la mort
Le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule
Avec le temps, avec le temps va tout s'en va
L'autre à qui l'on croyait pour un rhume pour un rien
L'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l'on se traînait comme traînent les chiens
Avec le temps va tout va bien
Avec le temps, avec le temps va tout s'en va
On oublie les passions et l'on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard surtout ne prend pas froid
Avec le temps, avec le temps va tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment, avec le temps... on n'aime plus
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3. |
La femme d'Hector
03:02
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En notre tour de Babel
Laquelle est la plus belle
La plus aimable parmi
Les femmes de vos amis?
Laquelle est votre vrai nounou
La petite soeur des pauvres de vous
Dans le guignon toujours présente
Quelle est cette fée bienfaisante?
C'est pas la femme de Bertrand
Pas la femme de Gontrand
Pas la femme de Pamphile
C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain
Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d’Honoré
Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile
Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d’Hector
Quand on vous prend la main
Sacré bon dieu, dans un sac
Et qu'on vous envoie planter
Des choux à la santé
Quelle est celle qui prenant modèle
Sur les vertus des chiens fidèles
Reste à l'arrêt devant la porte
En attendant qu'on vous en sorte
C'est pas la femme de Bertrand
Pas la femme de Gontrand
Pas la femme de Pamphile
C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain
Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d’Honoré
Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile
Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d’Hector
Et quand l'un d'entre vous meurt
Qu'on vous met en demeure
De débarrasser l’hôtel
De ses restes mortels
Quelle est celle qui r'mu tout Paris
Pour qu'on lui fasse, au plus bas prix
Des funérailles gigantesques
Pas nationales, non, mais presque
C'est pas la femme de Bertrand
Pas la femme de Gontrand
Pas la femme de Pamphile
C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain
Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d’Honoré
Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile
Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d’Hector
Et quand vient le mois de mai
Le joli temps d’aimer
Que sans écho, dans les cours
Vous hurlez a l’amour
Quelle est celle qui vous plaint beaucoup
Quelle est celle qui vous saute au cou
Qui vous dispense sa tendresse
Toutes ses économies d'caresses
C'est pas la femme de Bertrand
Pas la femme de Gontrand
Pas la femme de Pamphile
C'est pas la femme de Firmin
Pas la femme de Germain
Ni celle de Benjamin
C'est pas la femme d’Honoré
Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile
Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d’Hector
Ne jetez pas les morceaux
de vos coeurs aux pourceaux
Perdez pas votre latin
Au profit des pantins
Chantez pas la langue des dieux
pour les balourds, les fesse-mathieux
Les paltoquets, ni les bobèche
Les foutriquets, ni les pimbêches
Ni pour la femme de Bertrand
Pour la femme de Gontrand
Pour la femme de Pamphile
Ni pour la femme de Firmin
Pour la femme de Germain
Ni celle de Benjamin
Ni pour la femme d’Honoré
Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile
Encore moins pour la femme de Nestor
Mais pour la femme d’Hector!
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4. |
Mijn vlakke land
02:56
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Wanneer de Noordzee koppig breekt aan hoge duinen
En witte vlokken schuim uiteenslaan op de kruinen
Wanneer de norse vloed beukt aan het zwart basalt
En over dijk en duin de grijze nevel valt
Wanneer bij eb het strand woest is als een woestijn
En natte westenwinden gieren van venijn
Dan vecht mijn land, mijn vlakke land
Wanneer de regen daalt op straten, pleinen, perken
Op dak en torenspits van hemelhoge kerken
Die in dit vlakke land de enige bergen zijn
Wanneer onder de wolken mensen dwergen zijn
Wanneer de dagen gaan in domme regelmaat
En bolle oostenwind het land nog vlakker slaat
Dan wacht mijn land, mijn vlakke land
Wanneer de lage lucht vlak over het water scheert
Wanneer de lage lucht ons nederigheid leert
Wanneer de lage lucht er grijs als leisteen is
Wanneer de lage lucht er vaal als keileem is
Wanneer de noordenwind de vlakte vierendeelt
Wanneer de noordenwind er onze adem steelt
Dan kraakt mijn land, mijn vlakke land
Wanneer de Schelde blinkt in zuidelijke zon
En elke Vlaamse vrouw flaneert in zonjapon
Wanneer de eerste spin z'n lentewebben weeft
Of dampende het veld in juli zonlicht beeft
Wanneer de zuidenwind er schatert door het graan
Wanneer de zuidenwind er jubelt langs de baan
Dan juicht mijn land mijn vlakke land
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5. |
Le facteur
04:33
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Le jeune facteur est mort
Il n'avait que dix-sept ans
C'est lui qui venait chaque jour
Les bras chargés de tous mes mots d'amour
C'est lui qui tenait dans ses mains
La fleur d'amour cueillie dans ton jardin
Il est parti dans le ciel bleu
Comme un oiseau enfin libre et heureux
Et quand son âme l'a quitté
Un rossignol quelque part a chanté
Je t'aime autant que je t'aimais
Mais je ne peux le dire désormais
Il a emporté avec lui
les derniers mots que je t'avais écrit
Il n'ira plus sur les chemins
Fleuris de roses et de jasmins
Qui mènent jusqu'à ta maison
L'amour ne peut plus voyager
Il a perdu son messager
Et mon cœur est comme en prison
Il est parti l'adolescent
Qui t'apportait mes joies et mes tourments
L'hiver a tué le printemps
Tout est fini pour nous deux maintenant
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6. |
Si la pluie te mouille
03:00
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Si la pluie te mouille
Mon amour nouveau
Si la pluie te mouille
N'aie pas peur de l'eau
Tu te fais grenouille
Mon amour tout beau
Et la pluie vadrouille
Le long de ton dos
Si le vent t'évente
Mon amour léger
Si le vent t'évente
Ce n'est pas un danger
En feuille volante
Tu peux te changer
En feuille mouvante
Sans te déranger
Si la nuit te cache
Mon si clair amour
Si la nuit te cache
Reviendra le jour
Rompons nos attaches
Prenons ce détour
Qui déjà nous lâche
Dans le petit jour
Et si l'amour passe
Mon amour têtu
Et si l'amour passe
À cœur-que-veux-tu
Lui ferons la chasse
Et c'est bien couru
Un amour tenace
N'est jamais perdu
Si la pluie te mouille
Mon amour nouveau
Si la pluie te mouille
Ce n'est que de l’eau
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7. |
Mon enfance
04:05
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J’ai eu tort, je suis revenue
Dans cette ville, au loin, perdue
Où j'avais passé mon enfance
J’ai eu tort, j’ai voulu revoir
Le coteau où glisse le soir
Bleu et gris, ombre de silence
Et j’ai retrouvé, comme avant
Longtemps après
Le coteau, l'arbre se dressant
Comme au passé
J’ai marché, les tempes brûlantes
Croyant étouffer sous mes pas
Les voix du passé qui nous hantent
Et reviennent sonner le glas
Et je me suis couchée sous l'arbre
Et c’était les mêmes odeurs
Et j’ai laissé couler mes pleurs, mes pleurs
J’ai mis mon dos nu à l'écorce
L’arbre m’a redonné des forces
Tout comme au temps de mon enfance
Et longtemps, j'ai fermé les yeux
Je crois que j’ai prié un peu
Je retrouvais mon innocence
Avant que le soir ne se pose
j’ai voulu voir
La maison fleurie sous les roses
J’ai voulu voir...
Le jardin où nos cris d'enfants
Jaillissaient comme sources claires
Jean, Claude et Régine et puis Jean
Tout redevenait comme hier
Le parfum lourd des sauges rouges
Les dahlias fauves dans l'allée
Le puits, tout, j’ai retrouvé, hélas
La guerre nous avait jetés là
D’autres furent moins heureux, je croix
Au temps joli de leur enfance
La guerre nous avait jetés là
Nous vivions comme hors-la-loi
Et j'aimais cela, quand j’y pense
Oh mes printemps, oh mes soleils
Oh mes folles années perdues
Oh mes quinze ans, mes merveilles
Que j'ai mal d’être revenue
Oh les noix fraiches de septembre
Et l'odeur des mûres écrasées
C'est fou, tout, j’ai tout retrouvé, hélas
Ils ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs
Du temps béni de mon enfance
Car parmi tous les souvenirs
Ceux de l'enfance sont les pires
Ceux de l’enfance nous déchirent
Vous, ma très chérie, o ma mère
Où êtes-vous donc, aujourd’hui?
Vous dormez au chaud de la terre
Et moi, je suis venue ici
Pour y retrouver votre rire
Vos colères et votre jeunesse
Mais je suis seule avec ma détresse, hélas
Pourquoi suis-je donc revenue
Et seule, au détour de ses rues
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche
Pourquoi suis-je venue ici
Où mon passé me crucifie
Elle dort à jamais mon enfance
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8. |
Göttingen
02:56
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Gewiß, dort gibt es keine Seine
Und auch den Wald nicht von Vincennes
Doch gab’s viel, was zu sagen bliebe
Von Göttingen, von Göttingen
Paris besingt man immer wieder
Von Göttingen gibt's keine Lieder
Und dabei blüht auch dort die Liebe
In Göttingen, in Göttingen
Mir scheint, wir sind weit schlechtere Kenner
In punkto Frankreichs große Männer
Als Hermann, Helga, Fritz und Franz, in Göttingen
Hier spielte auch ganz ohne Frage
Das Märchen unserer Kindertage
Es war einmal, ja wo begann's?
In Göttingen.
Gewiß, dort gibt es keine Seine
Und auch den Wald nicht von Vincennes
Doch sah ich nie so schöne Rosen
In Göttingen, in Göttingen
Das Morgengrau ist nicht das gleiche
Wie bei Verlaine, das silbern-bleiche
Doch traurig stimmt es auch Franzosen
In Göttingen, in Göttingen
Kommt es mit Worten nicht mehr weiter
Dann weiß es, Lächeln ist gescheiter
Es kann bei uns noch mehr erreichen
Das blonde Kind in Göttingen
Was ich nun sage, das klingt freilich
Für manche Leute unverzeihlich
Die Kinder sind genau die gleichen
In Paris, wie in Göttingen
Laßt diese Zeit nie wiederkehren
Und nie mehr Haß die Welt zerstören
Es wohnen Menschen, die ich liebe
In Göttingen, in Göttingen
Doch sollten wieder Waffen sprechen
Es würde mir das Herz zerbrechen!
Wer weiß, was dann noch übrig bliebe
Von Göttingen, von Göttingen
Es blühen wunderschöne Rosen
In Göttingen, in Göttingen
Doch sollten wieder Waffen sprechen
Es würde mir das Herz zerbrechen
Wer weiß, was dann noch übrig bliebe
Von Göttingen, von Göttingen
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9. |
J'suis snob
02:53
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J'suis snob, j’suis snob
C'est vraiment l'seul défaut que j'gobe
Ça demande des mois d'turbin
C'est une vie de galérien
Mais quand je sors avec Hildegard
C'est toujours moi qu'on regarde
J'suis snob, foutrement snob
Tous mes amis le sont
On est snobs et c'est bon
Chemises d'organdi, chaussures de zébu
Cravate d'Italie et méchant complet vermoulu
Un rubis au doigt de pied pas çui-là
Les ongles tout noirs
Et un très joli petit mouchoir
J'vais au cinéma
Voir des films Suédois
Et j'entre au bistro pour boire du whisky à gogo
J'ai pas mal au foie, personne fait plus ça
J'ai un ulcère, c'est moins banal et plus cher
J'suis snob, j’suis snob
J'm'appelle Patrick, mais on dit Bob
Je fais du cheval tous les matins
Car j’adore l'odeur du crottin
Je ne fréquente que des baronnes
Aux noms comme des trombones
J'suis snob, excessivement snob
Et quand j'parle d'amour
C'est tout nu dans la cour
On se réunit avec les amis
Tous les vendredis
Pour faire des snobisme-parties
Il y a du coca, on déteste ça
Et du camembert
Qu'on mange à la petite cuiller
Mon appartement
Est vraiment charmant
J'me chauffe au diamant
In n'peut rien rêver d'plus fumant
J'avais la télé, mais ça m'ennuyait
Je l'ai retournée
De l'autre côté c'est passionnant
J'suis snob, j’suis snob
J'suis ravagé par ce microbe
J'ai des accidents en Jaguar
Je passe le mois d'août au plumard
C'est dans les petits détails comme ça
Que l'on est snob ou pas
J'suis snob
Encore plus snob que tout à l'heure
Et quand je serai mort
J'veux un suaire de chez Dior!
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10. |
Chandernagor
01:47
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Elle avait, elle avait un Chandernagor de classe
Elle avait, elle avait un Chandernagor râblé
Pour lui seul, pour lui seul
Elle découvrait ses cachemires
Ses jardins ses beau quartiers, enfin son Chandernagor
Pas question, dans ces conditions
D'abandonner les Comptoirs de l'Inde
Elle avait, elle avait deux Yanaon de cocagne
Elle avait, elle avait deux Yanaon ronds et frais
Et lui seul, et lui seul s'aventurait dans sa brousse
Ses vallées, ses vallons, ses collines de Yanaon
Pas question, dans ces conditions
D'abandonner les Comptoirs de l'Inde
Elle avait, elle avait un petit Mahé fragile
Elle avait, elle avait un petit Mahé secret
Mais je dus à la mousson éteindre mes feux de Bengale
S’arracher, s'arracher aux délices de Mahé
Pas question, dans ces conditions
De faire long feu dans les Comptoirs de l'Inde
Elle avait, elle avait le Pondichéry facile
Elle avait, elle avait le Pondichéry accueillant
Aussitôt, aussitôt, c'est à un nouveau touriste
Qu'elle fit voir son comptoir, sa flore, sa géographie
Pas question, dans ces conditions
De revoir un jour les comptoirs de l’Inde
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11. |
La Javanaise
04:24
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J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour?
Avant d'avoir eu vent de vous mon amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson
À votre avis qu'avons-nous vu de l'amour?
De vous à moi vous m'avez eu mon amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson
Hélas avril en vain me voue à l'amour
J'avais envie de voir en vous cet amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson
La vie ne vaut d'être vécue sans amour
Mais c'est vous qui l'avez voulu mon amour
Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson
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12. |
Les feuilles mortes
03:08
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Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C'est une chanson, qui nous ressemble
Toi, tu m'aimais et je t'aimais
Nous vivions tous les deux ensemble
Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais
Mais la vie sépare ceux qui s'aiment
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis
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13. |
Colloque sentimental
03:22
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Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles
Et l'on entend à peine leurs paroles
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé
Te souvient-il de notre extase ancienne?
Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?
Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non
Ah! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches! - C’est possible
Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir!
L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir
Tels ils marchaient dans les avoines folles
Et la nuit seule entendit leurs paroles
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Diana van der Bent Netherlands
Diana is a singer from the Netherlands with a love for musical diversity and a passion for the human voice. She graduated at the conservatory of Utrecht in 2012 in the direction of jazz & pop, but also received extensive classical training during that period. In 2015 she released her debut album containing duets with double bass player Harry Emmery. ... more
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